Déficit en testostérone : symptômes, causes et traitements

Dr. Sam Ward - Urologue et Andrologue

Médicalement approuvé par Dr. Sam Ward

Directeur médical, Urologue et Andrologue

Publié le 12/11/2025 - Mis à jour le 12/11/2025
5 min de lecture

Le déficit en testostérone touche de nombreux hommes, souvent sans qu'ils en aient conscience. Fatigue persistante, baisse de libido ou difficultés érectiles peuvent être des signaux d'alerte. Dans cet article, vous découvrirez comment reconnaître les symptômes, comprendre les causes et surtout, quelles solutions existent pour retrouver votre équilibre hormonal et votre qualité de vie.

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Qu'est-ce que la testostérone et pourquoi est-elle si importante ?

La testostérone est la principale hormone masculine. Elle est produite à 95 % par vos testicules et joue un rôle fondamental dans de nombreux aspects de votre santé.

Concrètement, cette hormone intervient dans :

  • Le développement musculaire et le maintien de la masse osseuse
  • Votre désir sexuel et les mécanismes de l'érection
  • La répartition des graisses et votre métabolisme
  • Votre humeur, votre énergie et vos capacités cognitives

Naturellement, votre production de testostérone atteint son pic entre 20 et 30 ans. Ensuite, elle diminue progressivement d'environ 1 à 2 % par an après 30-40 ans. Cette baisse devient problématique lorsqu'elle s'accélère ou provoque des symptômes gênants au quotidien.

« Un taux de testostérone trop bas peut affecter bien plus que votre vie sexuelle : c'est votre vitalité globale qui est en jeu. »

À partir de quand parle-t-on de déficit ?

Les médecins considèrent qu'il y a déficit lorsque votre testostéronémie totale est inférieure à 300 ng/dL (soit environ 10,4 nmol/L). Cependant, ce chiffre seul ne suffit pas.

En effet, environ 60 % de votre testostérone est liée à une protéine appelée SHBG et reste donc inactive. Seule la testostérone libre (2-3 %) est réellement utilisable par votre organisme. C'est pourquoi les spécialistes recommandent aujourd'hui de doser la testostérone libre ou biodisponible pour un diagnostic plus fiable, selon les recommandations de l'AFU et de la SFMS.

Les causes d'une baisse de testostérone

Plusieurs facteurs peuvent expliquer une diminution de vos niveaux hormonaux. Les médecins distinguent deux grands types d'hypogonadisme.

Les origines médicales

L'hypogonadisme primaire survient lorsque vos testicules ne répondent plus correctement aux signaux hormonaux. Il peut être lié au syndrome de Klinefelter, à une chimiothérapie ou à un traumatisme testiculaire.

L'hypogonadisme secondaire est dû à un problème au niveau de l'hypothalamus ou de l'hypophyse, les glandes qui contrôlent la production de testostérone.

Quant à l'andropause (ou déficit androgénique lié à l'âge), elle concerne environ 20 % des hommes de plus de 60 ans et jusqu'à 50 % des hommes de plus de 80 ans.

Les facteurs aggravants

Votre mode de vie influence directement vos niveaux hormonaux. Parmi les principaux facteurs de risque :

  • L'obésité : le tissu graisseux transforme la testostérone en œstrogènes
  • Le diabète de type 2 : 30 à 50 % des diabétiques présentent un déficit
  • L'apnée du sommeil : elle perturbe la production hormonale nocturne
  • Certains médicaments : opioïdes, corticoïdes, traitements anti-androgènes
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Comment reconnaître les symptômes d'un déficit ?

Les signes d'un manque de testostérone s'installent souvent progressivement, ce qui les rend parfois difficiles à identifier.

Sur le plan sexuel

La baisse de libido est généralement le premier signe d'alerte. Vous pouvez également constater une diminution de la fréquence de vos rapports, des difficultés à obtenir ou maintenir une érection, ou encore une réduction du volume de l'éjaculat.

« Les troubles sexuels sont souvent au premier plan lors d'un déficit en testostérone, mais ils ne sont que la partie visible de l'iceberg. »

Sur le plan physique

  • Fatigue chronique qui ne s'améliore pas avec le repos
  • Perte de masse musculaire et prise de graisse abdominale
  • Sensibilité des glandes mammaires (gynécomastie)
  • Fragilité osseuse avec risque accru d'ostéoporose

Sur le plan psychologique

  • Irritabilité et sautes d'humeur inexpliquées
  • Symptômes dépressifs ou manque de motivation
  • Troubles du sommeil et difficultés de concentration

Le diagnostic : comment confirmer un déficit ?

Si vous reconnaissez plusieurs de ces symptômes, il est important de consulter. Le diagnostic repose sur un bilan sanguin spécifique associé à un examen clinique.

Le protocole de dosage

Pour être fiable, votre prise de sang doit respecter certaines conditions précises :

  • À jeun
  • Entre 7h00 et 11h00 (vos niveaux sont naturellement plus élevés le matin)
  • Confirmé par un second dosage à un mois d'intervalle

Un dosage effectué l'après-midi peut sous-estimer vos niveaux de 15 à 20 % et fausser le diagnostic.

Les analyses complémentaires

Le bilan complet comprend généralement :

  • Testostérone totale et libre : pour évaluer votre statut hormonal
  • LH et FSH : pour déterminer si le problème vient des testicules ou du cerveau
  • SHBG : pour calculer la testostérone réellement disponible
  • Prolactine et PSA : pour écarter d'autres pathologies

Les solutions pour traiter un déficit en testostérone

Une fois le diagnostic confirmé, plusieurs options thérapeutiques existent pour rétablir des taux normaux et soulager vos symptômes.

Le traitement hormonal substitutif

La thérapie de remplacement de la testostérone (TRT) est le traitement de référence. Elle se présente sous différentes formes :

  • Gels transdermiques : application quotidienne, taux stables et physiologiques
  • Injections intramusculaires : toutes les 2 à 12 semaines selon la formulation
  • Patchs cutanés : moins utilisés car ils peuvent irriter la peau

« Avant tout traitement, un bilan prostatique complet est indispensable. La testostérone est contre-indiquée en cas de cancer de la prostate actif ou d'insuffisance cardiaque sévère. »

En France, la prescription initiale de testostérone est réservée aux endocrinologues, urologues ou gynécologues.

L'importance de l'hygiène de vie

Le traitement hormonal n'est efficace que s'il s'accompagne d'une optimisation de votre mode de vie :

  • Perdre du poids : une réduction de 10 % peut augmenter significativement votre testostérone
  • Pratiquer la musculation : elle stimule naturellement votre production hormonale
  • Soigner votre alimentation : zinc, vitamine D et bonnes graisses sont essentiels
  • Dormir suffisamment : 7 à 8 heures par nuit favorisent l'équilibre hormonal

Le suivi médical régulier

Une surveillance médicale est indispensable à 3, 6 et 12 mois, puis chaque année. Elle permet de vérifier l'efficacité du traitement et de surveiller d'éventuels effets secondaires comme la polyglobulie (augmentation des globules rouges).

6. Questions fréquemment posées sur le déficit en testostérone

Les signes les plus évocateurs sont une baisse du désir sexuel, des troubles de l'érection, une fatigue persistante malgré le repos, une perte de masse musculaire et une prise de poids au niveau abdominal. Des changements d'humeur comme l'irritabilité ou des symptômes dépressifs peuvent également apparaître. Si plusieurs de ces signes persistent, consultez votre médecin.

Le diagnostic nécessite obligatoirement un bilan sanguin. Deux dosages de testostérone réalisés le matin à jeun, entre 7h et 11h, sont nécessaires pour confirmer le déficit. Un taux inférieur à 300 ng/dL associé à des symptômes cliniques permet de poser le diagnostic. Votre médecin pourra également doser la LH et la FSH pour identifier l'origine du problème.

Cela dépend de la cause. Si le déficit est lié à des facteurs modifiables comme l'obésité, le stress ou certains médicaments, une amélioration est possible en agissant sur ces éléments. Dans d'autres cas, un traitement hormonal substitutif au long cours peut être nécessaire. Un suivi médical régulier permet d'adapter la prise en charge à votre situation.

Comme tout traitement, la supplémentation en testostérone comporte certains risques qu'il convient de surveiller. Les principaux effets secondaires sont l'augmentation du nombre de globules rouges (polyglobulie) et une possible augmentation du PSA. C'est pourquoi un bilan préalable et un suivi régulier sont essentiels. Le traitement est contre-indiqué en cas de cancer de la prostate actif.

Le déficit peut survenir à tout âge, même si sa fréquence augmente avec les années. Chez les hommes jeunes, il est souvent lié à des causes médicales spécifiques. Après 50 ans, le déficit androgénique lié à l'âge (andropause) devient plus fréquent, touchant environ 5 % des hommes à 50 ans et jusqu'à 26 % à 80 ans.

Dr. Sam Ward - Urologue et Andrologue

Révision médicale par le Dr. Sam Ward

Directeur médical, Urologue et Andrologue

Le Docteur Sam Ward, urologue et andrologue, dirige le service d'urologie à la Clinique Saint-Jean de Bruxelles depuis octobre 2024. Membre du Comité exécutif de la Chaire UNESCO Santé sexuelle & Droits humains et cofondateur de Kano.care, il est spécialise en santé masculine et médecine sexuelle.

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Publié le 12/11/2025 - Mis à jour le 12/11/2025

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Sources

Association Française d'Urologie (AFU) et Société Francophone de Médecine Sexuelle (SFMS) – « Recommandations pratiques pour la prise en charge du déficit en testostérone » – Progrès en Urologie, 2021, 31, 458-476. https://www.urofrance.org/recommandation/recommandations-pratiques-pour-la-prise-en-charge-du-deficit-en-testosterone/

RecoMédicales
– « Recommandations Andropause ou déficit en testostérone » – Mis à jour novembre 2024. https://recomedicales.fr/recommandations/andropause-deficit-testosterone/

MSD Manuals (Édition professionnelle)
– « Hypogonadisme masculin » – Troubles génito-urinaires, avril 2025. https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-g%C3%A9nito-urinaires/endocrinologie-de-la-reproduction-masculine-et-troubles-associ%C3%A9s/hypogonadisme-masculin

EM consulte
– « Comment diagnostique-t-on un hypogonadisme ? » – Progrès en Urologie-FMC, janvier 2024. https://www.em-consulte.com/article/1642228/comment-diagnostique-t-on-un-hypogonadisme

European Association of Urology (EAU)
– « Recommandations EAU : santé sexuelle et reproductive des hommes » – Résumé Univadis, juin 2024. https://www.univadis.fr/viewarticle/recommandations-eau-sant%C3%A9-sexuelle-et-reproductive-des-2023a1000wn7

Les traitements contre les troubles de l'érection, tels que le Viagra®, Cialis®, Levitra® et Spedra®, ainsi que les traitements contre l'éjaculation précoce, tels que le Priligy® (dapoxétine) et le Fortacin® (mélange de lidocaïne et de prilocaïne), présentent des risques potentiels qui varient selon l'état de santé du patient. Ils peuvent entraîner des effets secondaires, notamment des problèmes cardiovasculaires, des interactions médicamenteuses dangereuses, des érections prolongées (priapisme), des nausées, des vertiges, des maux de tête, des troubles digestifs ou des réactions cutanées locales. Il est essentiel de ne jamais prendre ces médicaments sans l'avis d'un professionnel de santé qualifié. Une consultation médicale rigoureuse permet de déterminer le traitement adapté à chaque individu, en prenant en compte les antécédents médicaux, les contre-indications et les interactions médicamenteuses possibles. De plus, il est crucial de s'assurer que les médicaments proviennent de sources fiables et autorisées. Les médicaments achetés en dehors des circuits légaux ou sans prescription médicale peuvent être falsifiés, inefficaces ou même nocifs pour la santé. Consultez toujours un médecin avant d'utiliser ces traitements et faites-vous délivrer les médicaments par une pharmacie agréée.